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Una Bruja en Bici

Une année en vivant libre à vélo

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La vache en maillot à pois

Assise sur une pierre le long d’une plage de galets, la mer lèche mes pieds blancs du confinement de mes baskets. Il est à parier que durant l’effort les températures doivent avoisiner les pires de la jungle amazonienne. Bref ça sent pas la rose et ça fait un bien fou d’avoir ses pattes dans l’eau. Je songe aux kilomètres qu’ils nous restent à faire pour atteindre notre destination du jour. Entre mer et montagne, vache et poisson on profite des paysages et de dénivelés époustouflants. Encore un panneau qui indique une montée de 4 km avec une côte de 10% depuis 3 jours on ne fait que monter, descendre, monter, descendre, monter, descendre...

En galère sur un sentier de montagne on se retrouve à pousser les vélos car rester dessus relève de la prouesse circassienne. Un fermier nous propose tout gentiment de nous avancer quelques kilomètres en tracteur. Se faire tracter par un tracteur - check !


Tout en maintenant mon rythme durant mon ascension, je souffle d’un coup sec pour écarter les mouches qui volent juste devant mes yeux. Je ne sais pas si c’est nos deux jours de camping et ma probable (très) agréable odeur de transpiration qui les attirent mais ce matin j’ai l’impression d’être une vache cherchant constamment à se débarrasser de ces insectes inopportuns. J’ai tout d’un coup un sentiment de compassion pour les vaches et les chevaux qui vivent ça tous les jours. Oui, je suis une vache en maillot à pois, parce que vu les cols qu’on se tape, les litres de sueur qu’on déverse et les kilos qu’on porte, je pense que Fanny et moi sommes préparées pour l’ascension du mont ventoux en compétition avec des vélos de route légers. « Légèreté » ce mot sonne faux pour Buffalo Soldier. Je comprends que je dois prendre mon mal en patience et m’habituer à la lenteur de la bête. Rien ne sert de courir puisque de toute façon impossible avec le buffle d’aller plus vite. C’est un vrai défi pour moi, du coup je décide de lâcher prise, grimper à mon rythme et profiter de la nature qui m’entoure.


5h30, il est temps de se lever pour replier le campement et partir sur la route. On a décidé de changer de stratégie ce matin en profitant de quelques heures de pédalage au frais. Le lever du soleil sur cette petite ville dont le nom ressemble à une marque de Yogurt (Doganyurt) est splendide. On fini de déguster un plat local. Ce sont des pâtes fourrées à la viande avec une sauce au yaourt et une autre sauce rouge (Manti). On se délecte mais une fois nos vélos enfourchés on regrette presque le repas tellement on se sent lourdes. Et voici revenir l’image de cette vache en maillot à pois.


« Vous êtes mes invitées », le boulanger pâtissier nous offre tout ce qu’on vient de commander. On en revient pas ! Surtout que vu les 90 km de la journée sur les routes dénivelées et notre lever tôt ce matin, on avait décidé de « faire péter ». Il refuse qu’on lui paye quoique ce soit. Chaque jour nous sommes ébahies par la gentillesse des habitants. La mer noire on recommande ! Demain direction Sinop, dernière étape dénivelée normalement après ça devrait revenir à la normale. Un peu de repos pour nos cuisses après quatre jours de montagne fera du bien.



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