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Una Bruja en Bici

Une année en vivant libre à vélo

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Nouvel an au paradis

Cocktails à la main en maillot de bain sur une piscine en rooftop de Bangkok nos mains claques bruyamment. Avec son accent british si caractéristique Luke me lance un « Well done man ! » appuyé en souriant. C’est vrai qu’on a plutôt bien géré ces 10h d’escale à Bangkok entre nos deux bus de nuit. Bien que Luke logeait dans mon hostel à Chiang Mai nous n’avions pas eu le temps de sympathiser mais les 7h de bus jusqu’à Bangkok ont suffit à faire de nous des best travelmate d’un jour.

« C’est l’île de Kuratao, stop photos de 10 minutes » me traduit une jeune thaï à côté de moi dans le bateau. Purée elle est loin cette île. Rien à faire de ce stop photo moi. Je veux un repas et un lit point barre. J’en peux plus; je suis éreintée. Je pousse un soupir. Il y a quelques heures mon deuxième bus depuis Bangkok à Satun s’arrêtait tous les 100 mètres pour lâcher un local dans son village au point où je pensais ne jamais atteindre la gare des bus de Satun. Une fois arrivée je me rends compte que le port pour Koh Lipe est en fait encore à 45km. Rhaaa ! J’ai voulu aller trop vite et je me suis trompée de ville. Grrr ! Tout moi. Entassés comme des sardines dans ce speedboat, entourée de thaï, ce trajet de 2h en bateau vers Koh Lipe me semble durer une éternité.

Waouw la vue envoie du steak ! Je pose le pied après environ 45h de voyage sur cette île paradisiaque remplie de touristes débarquant pour y fêter le nouvel an. Bon y’a du monde mais je comprends vite pourquoi au vu de l’ambiance babacool qui y règne, l’eau turquoise et le sable blanc des plages. Le paradis ça se mérite.

« Last breakfast of the year ! » Ellen, Carina, Thomas (voyageurs dans mon hostel) et moi sommes en extase devant notre délicieux et pantagruélique petit-déjeuner commandé dans le resto branché au coin de notre hostel. ça coûte un bras de thaï mais reste correct pour nos standards européens. Bref olé c’est fin de l’année comme d’hab on fait péter. Sacs à dos sur le dos, petits yeux, les kilomètres du long voyage dans les pattes, la peau encore blanche de l’hiver bruxellois, Axelle et Caroline débarquent à l’hostel. Yes, ça y est ! De la bonne bouffe, les potes et de la plage. Enfin les vacances ! Oui, enfin les vacances dans les vacances quoi.

« Pop » Je verse le champagne que Caro a réussi à ramener dans ses bagages dans nos verres en plastique. On le déguste face au magnifique dernier coucher de soleil de l’année que nous offre Koh Lipe. Les filles sont claquées du voyage et la nuit de la Saint-Sylvestre ne fait que commencer. La journée carpette/siesta/playa prévue le lendemain ne sera pas de trop.

Snorkeling, plage, resto, cocktails dans les beach bar, rando, snorkeling, plage, resto, massage thaï, sieste, cocktails dans les beach bar. L’île de Koh Lipe est petite, touristique mais moins que d’autres îles que j’ai pu visité en Thaïlande et elle se trouve au coeur d’une réserve naturelle, entourée de plusieurs îles qu’il est possible de rejoindre en bateau taxi. Bref nos 4 jours sur l’île passent à une vitesse dingue et on digère à peine notre passage à 2020 qu’on se retrouve déjà à passer la frontière Malaisienne sur l’île de Langkawi.

Caro et moi observons les deux aigles pêcher autour du ferry. De temps en temps ils fusent vers l’eau pour capturer leur proie avant de reprendre de la hauteur. L’île de Langkawi est connue pour la présence en nombre de ces rapaces. Bien plus grande que la petite soeur Koh Lipe, Langkawi est aussi plus dénivelée. Une randonnée d’une bonne demi-journée nous fait découvrir de magnifiques panorama de l’île. Axelle souhaite visiter Singapour, ce qui nous intéresse moins Caro et moi, on décide donc de se séparer temporairement. Axelle prend un jour d’avance sur le planning pour pouvoir se rendre à Singapour pendant que nous prenons le ferry pour sortir des sentiers battus et visiter un parc national dans l’extrémité nord de la Malaisie.

« Cave 1 ok but Cave 2 water until here » nous dit notre guide en montrant le haut de ses cuisses. « No lights ». Oui on sait on a nos frontales. Oui bon ben on va y aller on est là pour visiter après tout. Caro et moi avons décidé de visiter le parc national de Perlis, une aventure en soi pour y arriver mais visiblement aussi pour le visiter. Logé à 2km de la frontière thaï, ce parc national où l’on a prévu de passer la nuit est apparemment connu pour ces deux grandes grottes : stalactites et stalagmites scintillantes au programme.

Waaaouw des bébés chauves-souris! Je suis trop contente de voir ces petites bestioles toute mimi avec ma frontale. On verra aussi outre de belles grosses araignées, de gros crapaud et des mini poissons chats translucides. Caro est moins rassurée par les centaines de chauve-souris qui couvrent les grottes et qui inévitablement nous frôlent parfois mais elle garde son sang-froid et continue de nous suivre dans les dédales des souterrains de la grotte. On ressort mouillées mais heureuses d’avoir fait l’expérience. Le petit trek dans la jungle pour atteindre les grottes s’avèrent tout aussi intéressant et même si le guide ne parlait pas bien anglais on ne regrette pas de s’être déplacées jusque là pour entr'apercevoir des singes et écureuils et surtout s’imprégner et écouter les bruits de la forêt tropicale.

David, notre autostoppeur, la soixantaine, est un businessman malais chinois vivant en Thaïlande (à Satun). Ici en Malaisie, il y a trois communautés : les chinois, les malais et les indiens. Ils ont tous la nationalité malaisienne mais sont issus de trois « ethnies » différentes. J’ai appris que la Malaisie était une monarchie constitutionnelle comme la Belgique. Qui l’eut cru ? Ici, ils font juste une « tournante » de rois pour satisfaire les différentes régions et communautés (eh pas bête le malais !): un roi de la région de penang, un roi de la région de Brunei etc. Comme quoi on est pas les seuls allumés à avoir mis en place des systèmes compliqués pour gérer différentes communautés au sein d’un même pays. Après nous avoir expliqué son business de miel, celui de plongée, celui de Kuala Lumpur, celui de nourriture, celui de pêche, David nous dépose à Alor Setar que je souhaite faire visiter à Caro avant de reprendre un bus pour Penang et rejoindre Axelle.

Ancien comptoir colonial fondé en 1786 par un capitaine de la compagnie des Indes, Georgetown a cette ambiance multiculturelle d’une ville imprégnée d’histoire. La ville a ensuite été cédée au Sultan de Kedah. L’importante immigration chinoise du XIXème siècle au début du XXème a marqué la ville, elle abrite aujourd’hui une diaspora chinoise très importante. Aujourd’hui les murs de la ville sont tapissés de street art ce qui donne à cette capitale encore plus de couleur et relief.

Un vieil homme fin au visage bien ridé et aux yeux bridés ouvre son panier tissé à Dim Sum avec un grand sourire pour tenter de nous convaincre d’en acheter. A côté des femmes d’une cinquantaine d’années crient en s’affairant à préparer des jus de fruits pour les quelques tables autour des vendeurs de street food. Ces petits restaurants sur roue sont éclairés par des lumières blafardes, les plats de nouilles au curry et à la citronnelle ressortent sur des assiettes en plastique blanche teinté de couleur jaune, rouge et verte. Elles repartent quelques dizaine de minutes plus tard dans le bac d’eau trônant entre les vendeurs pour être nettoyées avant de repasser dans le circuit. Si la Malaisie est renommée pour sa nourriture, Penang en est une des reines. Ses mets divers et variés d’influence chinoise, indienne et malaise attirent beaucoup de malaisiens, singapouriens et indonésiens en quête de « food hunting » et de saveurs locales.

Un homme me jette un regard noir lorsque je me mouche bruyamment dans le bus. On pouffe avec Caroline et Garett, un backpacker canadien qui randonne avec nous aujourd’hui. Je suis un peu enrhumée et malheureusement pour lui ou moi enfin bref je ne suis pas du genre à me moucher discrètement. J’ai cependant oublié qu’en Asie il est très mal perçu de se moucher en public contrairement au fait de cracher ou se racler la gorge ou encore de faire du bruit en mangeant. Différence culturelle, je viens de choquer au plus haut point ce pauvre petit monsieur pendant son trajet de bus.

Aujourd’hui je célèbre mes 7 mois de voyage, le temps file mais je ne me lasse aucunement de ces découvertes culturelles qui enrichissent mon esprit, mes réflexions et mon bedon pour mon plus grand plaisir. Buffalo m’attend toujours sagement à Chiang Mai. Retrouvailles prévues dans une dizaine de jours.

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1 Comment


chantaltuerlinckx
Jan 11, 2020

Formidable !!! Amusez-vous bien les Filles. La lecture de vos aventures me donne bien le goût d’en vivre de nouvelles. Cependant, cela ravive aussi les merveilleux souvenirs de nos moments ensemble à Sumatra. En même temps elle met en évidence la belle énergie que j’ai ramenée et qui tous les jours continue à me porter sur son petit nuage de légèreté et enthousiasme. 💖

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